mardi 23 mai 2017




Sylvain Mazars


Cosmic Nights 2017 : le bruit des machines 


Heusden-Zolder, le 20 mai 2017

Luchtfabriek - Zolder / photo S. Mazars

Après le planétarium de Bruxelles et la petite église Saint-Vincent de Gand, la 6e édition des Cosmic Nights, festival itinérant fondé par Mark de Wit, se déroulait cette année dans l'impressionnante Luchtfabriek de Heusden-Zolder, usine d'air comprimé désaffectée qui, jusqu’en 1992, alimentait en énergie la mine de charbon locale. Deux scènes avaient été aménagées de part et d’autre des machines, où se sont succédé Age, Filter-Kaffee, Aerodyn, Perceptual Defence & Syndromeda, Rhea et les Français de Nightbirds & Monade Ach.
La Luchtfabriek de Zolder / photo S. Mazars

La Luchtfabriek de Zolder
Un site industriel est un endroit idéal pour écouter de la musique électronique. Cette année, les organisateurs ont eu l’idée de profiter de la configuration des lieux – un hangar immense où était autrefois produit l’air comprimé –, pour inventer le concept de concert mouvant. Le public était invité à migrer alternativement du côté des pignons est et ouest du bâtiment pour écouter chaque artiste. Avec Age, Aerodyn, Syndromeda et Rhea, la scène belge, représentée en nombre, témoignait d’une belle vitalité.

Age @ Cosmic Nights 2017 / photo S. Mazars
Age est l'une des fiertés de la scène électronique belge. Le duo, composé d'Emmanuel D'haeyere et Guy Vachaudez, célèbre cette année son quarantième anniversaire. J’avais déjà vu Age lors de la première édition du B-Wave en 2013 et à la Gartenparty chez Winnie en 2016, sans trouver leurs prestations concluantes. Cette fois, affirme Emmanuel D'haeyere, il faut s’attendre à un « retour aux sources ». Force est de constater qu’il ne s’agit pas d’un simple argument rhétorique : les deux hommes sont vraiment convaincants. Après une agréable introduction faite de nappes ambient, ils enchaînent les séquences planantes et évitent le recours facile aux boîtes à rythmes. Ils n’en ont pas besoin : la pulsation des séquenceurs, à elle seule, assure le beat. Leur architecture, curieusement, va être reproduite par la plupart des artistes à l’affiche. Soit cette alternance d’ambiances et de séquences.


Guy Vachaudez / photo Owann

Emmanuël D'haeyere / photo Owann